Olivier PUERTAS
Premiers indices polliniques de néolithisâtion dans la plaine littorale de Montpellier (Hérault, France)
Introduction
La néolithisâtion du littoral méditerranéen occidental a été reconnue par l'archéologie, tant au niveau spatial que temporel, à travers de nombreux artefacts. Les datations radiocarbone et les typologies (lithiques ou cé- ramologiques) sont à la base des chronologies régionales relatives et absolues des installations des premières communautés agricoles qui semblent se développer dès le sixième millénaire. Le développement de techniques palynologiques particulièrement sensibles (les indices polliniques d'anthro- pisation) a permis d'aborder la diffusion néolithique à travers les traces que celle-ci a engendré sur la végétation passée (Behre, 1981 et 1986 ; Richard, 1995). Le
secteur de Lattes (Hérault, France) semblait particulièrement propice à l'application de cette méthode. La présence de lagunes (favorisant la conservation polli- nique) proches de sites archéologiques locaux anciens (Chasséen) et plus récents (cité protohistorique de Lattara) laissait présager un fort impact anthropique sur la végétation, et donc une bonne perception pollinique de la gestion du paysage à travers les indices polliniques d'anthropisation.
Les analyses palynologiques réalisées par Planchais (1982 et 1987) ont permis de caractériser la dynamique de la végétation depuis le Boréal dans le secteur lagu- naire de la plaine littorale de Montpellier et de mettre en évidence des phases d'anthropisation dès l'Atlantique récent. La recherche systématique des indices polliniques d'anthropisation dans le diagramme
Bulletin de la Société Préhistorique Française
1999, tome 96, n" 1, p. 15-20